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Pensées et Developpement

La grande problématique du développement est de trouver des outils méthodologiques afin d'impulser l’amélioration de la qualité de vie des populations en Afrique.A chacun de donner son point de vue.

La noix de cajou, économie montante en Côte d'Ivoire .

De 2013 à 2017, la récolte de noix de cajou en Cote d'Ivoire est passée de 380 000 à 711 000 tonnes. Le pays, qui représente 22% de la production mondiale, table sur une production de 750 000 tonnes en 2018. Une richesse agricole pour le nord du pays mais qui profitent très peu aux producteurs locaux.
Seulement, de cette production ivoirienne, 6% est transformés au niveau local, un manque a gagner pour le pays.
L'industrialisation du secteur prend lentement forme avec plusieurs initiatives d'installations d'unités de transformation sur le territoire ivoirien.

Le Groupe Olam est le fer de lance de la transformation locale de noix de cajou en Cote d'Iboire ." Plus de 3 100 producteurs de la zone de Bondoukou fournissent des noix de cajou biologiques à notre usine de Dimbokro. L’usine de Bouaké, quant à elle, reçoit la production de près de 15000 producteurs vivant autour du site." se réjouit Partheeban Theodore, vice-président d’Olam et directeur général d’Olam Côte d’Ivoire à CommodAfrica.
En février, l'ex-ministre de l'industrie, Kakou Brou visitait les installations en zone portuaire d'Abidjan, d'une nouvelle unité industrielle d'anacarde, construite sur une superficie de 18 000 m2, d'un investissement globale de 34 milliards CFA, disposant déjà d’un centre d’entreposage de 2 hectares d’une capacité de plus de 100 tonnes sur la ville de Yamoussoukro précisément à Toumbokro.
L'unité industrielle portée par un opérateur ivoirien envisage plus de 60 milles dans ses débuts pour atteindre les 100 milles tonnes en vitesse de croisière.
L’entreprise marocaine Dénia, filiale du groupe Holmarcom, a decidee en mai 2018 de s’implanter au Village international pour les technologies de l’information et de la biotechnologie (VITIB) à Grand Bassam par la mise en place d'une unité qui va nécessiter un investissement avoisinant les 13,10 milliards de francs CFA et génèrera quelques 500 emplois directs au démarrage du projet.

Récemment à Tiébissou, l'ex Ministre d’Etat Jeannot Ahoussou Kouadio, Président du conseil régional du Bélier presidait la pose de la première pierre d'une usine de transformation d'une capacité initiale de 10 000 tonnes par an, elle passera à 20 000 tonnes ensuite à 30 000 tonnes par an sur les cinq prochaines années, selon l'investisseur, CAPRO –CI SA. Un investissement qui va mobiliser à terme un total d’environ 25 milliards FCFA.

Plusieurs petits producteurs et de nombreuses coopératives dont SITA, installée à Odienné,à l'initiative d'une femme, Massogbé Touré Diabaté, surnommée justement la reine de l’anacarde, essaient de tirer leurs épingles du jeu mais les obstacles sont nombreux.
La question du financement est cruciale pour les petits producteurs et le coût de la production au niveau local est un frein à la compétitivité sur le plan mondial de l'anacarde made un Côte d'Ivoire.
A titre d'exemple, le coût de reviens de la transformation d'1 tons D'ANACARDE en Côte d'ivoire est de 575.000 CFA contre en Inde, 250.000f et au Vietnam, 175.000 CFA .

L'Etat a d'ailleurs pris une batterie de mesures en vu de booster la transformation structurelle de l'économie de l'anacarde :
L’exonération totale des droits de douane et de TVA portant sur les équipements et matériels de production, la réservation de 15% de la production locale pour les unités de transformation exerçant sur le territoire, un Fonds de garantie pour les transformateurs et une subvention de 400f/kg sur chaque kilo d'amende sortie de l'usine en Cote d'Ivoire ainsi que le ravitaillement au bord champs par les transformateurs .

L’amélioration de la gouvernance au sein de la filière vise a permettre une meilleure rémunération au producteurs mais aussi à créer une véritable économie de la noix de cajou en Cote d'Ivoire .
traçabilité des flux financiers. 
D'ailleurs, selon le ministère de l’Agriculture, le chiffre d’affaires de l’ensemble de la filière anacarde est passé de 200 milliards de F CFA en 2013 à 337 milliards de F CFA en 2015 soit une augmentation de 68,5 % rapporte Jeune Afrique.

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