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Pensées et Developpement

La grande problématique du développement est de trouver des outils méthodologiques afin d'impulser l’amélioration de la qualité de vie des populations en Afrique.A chacun de donner son point de vue.

La France et Facebook vont collaborer pour lutter contre la haine sur les réseaux sociaux.

 

Emmanuel Macron a annoncé lundi, lors d’un discours au Forum sur la gouvernance de l’Internet, la création d’un groupe de travail composé d’employés de Facebook et de membres issus d’autorités françaises pour lutter contre les discours haineux sur les réseaux sociaux.
annonce Le monde.fr .
« C’est une première. Et une démarche expérimentale très innovante, qui illustre la méthode coopérative que je prône » indique M. Macron.

On n'ose pas imaginer, dans le contexte ivoirien, les réactions si les autorités ivoiriennes appliquaient le même principe dans notre pays.
Les réseaux sociaux sont devenus un exécutoire macabre de haines, de méchancetés gratuites, d'appels au meurtre, de frustrations, de colère et d'ignorance abjecte et hideux comprimées en certains acteurs exécrables de l'Internet.

Ces justiciers du déshonneur humain, ces marchands de la déchéance morale, ces escrocs des douleurs des autres disparaîtront forcément des réseaux sociaux faute d'existence en ligne avec des publications saines..
Et dire que seulement " 22% d'Africains ont accès à internet contre 80% chez les occidentaux" selon Mme Hadja Ouattara, Ministre de l'économie numérique du Burkina Faso lors de #igf2018, le Forum sur la Gouvernance de l'Internet qui a lieu à Paris cette semaine..
C'est dire les dérives dont sont capables les africains face à l'immense potentialité qu'offre la technologie. 
Publier des contenus haineux semble être un désoeuvrement pulsionnel et attentionnel de ceux, sans les réseaux sociaux n'auraient aucune existence médiatique et seraient privés de la visibilité presque gratuite et puissance qu'offre les réseaux sociaux..
Le hic, c'est que dans le contexte africain, pays des pouvoirs pre-démocratiques et souvent dictatoriaux, parler de contrôle et de régulation des contenus en ligne fait froisser le visage à plus d'un citoyen sensible à la liberté d'expression.
Mais l'élection de Donald Trump aux États-Unis avec le rôle joué par les hackers russes en sa faveur, le Brexit soutenu par des fakenews, l'utilisation des plateformes technologiques par les terroristes et la montée de l'extrême droite en Europe font changer la donne..
La lutte contre les contenus haineux sur Internet est entrée de plain-pied dans le débat public et plusieurs vieilles démocraties se sont donné l’ambition de légiférer afin de contraindre les « grands acteurs » du numérique à retirer dans les meilleurs délais, sous peine d’une sanction importante, l’ensemble des contenus illicites signalé par les internautes, et construire le cadre juridique d’une responsabilité accrue de ces acteurs.
Si l'assurance de déverser sa haine à partir d'un clavier impunément est facile, le partage conscient de fausses nouvelles et de contenus haineux deviendra dans quelques années un projet périlleux.

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